Les OGM


  Les organismes génétiquement modifiés : 

        Les OGM sont des organismes – plante, animal, champignon, micro-organisme – génétiquement modifiés en laboratoire afin de leur conférer de nouvelles caractéristiques. Dans l’Union européenne, la définition légale est
précisée dans la directive 2001/18 : un OGM est « un organisme, à l’exception des êtres humains, dont le matériel génétique a été modifié d’une manière qui ne s’effectue pas naturellement par multiplication et/ou par recombinaison naturelle ». Les OGM, du fait de leur nouveauté et de leur artificialité, sont soumis à une législation dédiée.
 Si la directive 2001/18 définit un OGM, elle exclut de son champ d’application plusieurs techniques de manipulation génétique, comme la mutagenèse ou d’autres techniques de transformation (cf. rubrique : les ouveaux OGM). Elle s’intéresse donc principalement aux OGM transgéniques.

Quelle réalité dans les champs et les assiettes ?

Les plantes transgéniques commercialisées sont cultivées dans une minorité de pays et sont à 99% des plantes « pesticides » : soit elles tolèrent un ou des herbicides (il s’agit des plantes RoundUpReady, LibertyLink..) soit elles produisent une protéine insecticide (plantes Bt)  ou encore les deux à la fois. Malgré la diversité des projets d’application de la transgenèse en agriculture, cette dernière se concentre sur quelques cultures en étroite relation avec les besoins de l’agriculture industrielle : soja, maïs, coton et colza. 

La transgenèse résumée

1- Ce n’est pas un gène en tant que tel que l’on transfère mais une construction complètement artificielle, chimérique, rassemblant des éléments génétiques provenant d’organismes très divers.
2- L’intégration réussie d’ADN chimère dans le génome d’un organisme étranger est un évènement extrêmement rare, malgré tous les artifices mis en oeuvre dans la transgenèse. C’est pourquoi il est nécessaire d’ajouter un gène marqueur permettant une sélection aisée des cellules ayant intégré le transgène.
3- En dehors du génome d’origine (organisme donneur), le gène d’intérêt s’exprime peu ou pas du tout. Les interactions avec les autres gènes sont nombreuses. Aussi on rajoute une portion d’ADN particulière (le promoteur) extraite de virus qui contourne les mécanismes de contrôle de l’organisme receveur.
4- L’insertion dans le génome de l’organisme receveur se fait largement au hasard, par exemple au milieu d’un gène, ce qui peut conduire à activer ou éteindre certaines fonctions.

(source Inf'OGM)